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Le diablotin et le petit cacatois font toiles neuves en 2017
Des noms si évocateurs soulèvent quelques questions. Pourquoi le diablotin et le petit cacatois ? A quoi servent ces deux voiles ? Pourquoi doit-on les changer ?
Le diablotin porte bien son nom, mû par quelques attentions des plus douteuses envers sa voisine du dessous « la marquise »... C’est une voile triangulaire, piquante comme son nom, une voile d’étais. Elle est positionnée entre le grand mât et le mât d’Artimon et est appelée à bord « le troisième étage de voiles d’étais ».
Le petit cacatois quant à lui tiendrait son nom de l’oiseau cacatoès et est positionné au-dessus du petit perroquet. Cette voile carrée est située en haut du mât de misaine et mesure 34 m2, pas si petite la voile !
Le Belem déploie ces deux voiles, aux noms originaux, par petit temps.
Le trois-mâts Belem navigue principalement à voile, c’est la raison pour laquelle ses voiles s’usent et doivent être changées régulièrement. Après le changement des huniers, c’est au tour du diablotin et du petit cacatois usés par les vents. Les spécificités des voiles du Belem étant uniques, elles ne peuvent être fabriquées que sur-mesure. La fondation Belem va faire appel à la voilerie Burgaud basée à Noirmoutiers, détentrice de techniques et savoir-faire rares.
Si vous cherchez un moyen de prolonger la navigation du Belem sous toutes les allures et par petit temps, quelques années de plus... n’hésitez plus et participez au renouvellement des voiles !
Retrouvez tous les projets à financer sur fondationbelem.com, rubrique faites un don.
Un carénage nécessaire Pour faire naviguer le trois-mâts en toute sécurité !
En embarquant chaque saison 1 200 navigants, la fondation Belem endosse une grande responsabilité en matière de sécurité et de protection des personnes. C’est la raison pour laquelle le Belem, navire authentique du xixe siècle, doit être bien entretenu pour accueillir en toute sécurité le public, dans des conditions de sécurité dignes du xxie siècle.
Entretenir un bateau de 120 ans, c’est une affaire de tous les jours. Que le Belem soit à quai ou en navigation, l’équipage et les navigants apportent au navire une série de soins quotidiens : entretien des cuivres, réparation des voiles, entretien des vernis, calfeutrage du pont, menuiserie.
Les travaux d’hivernage et de carénage sont imposés par les autorités compétentes au trois-mâts. Ils permettent de renouveler son permis annuel de navigation et son certificat de classification délivré par le Bureau Veritas tous les 3 ans. Le Belem navigue d’avril à octobre et entre en hivernage de novembre à mars. Pendant l’hivernage, c’est l’équipage lui-même qui effectue et coordonne l’ensemble des travaux d’entretien nécessitant l’arrêt de la navigation (contrôle de la mâture, peinture, restauration du mobilier...). Pendant une
période assez courte (afin de limiter les coûts), traditionnellement en janvier, le Belem entre en cale sèche pour des travaux plus importants et obligatoires ne pouvant être effectués qu’à sec : travaux sur coque et structure interne (lavage, grattage, brossage des zones corrodées, réparations, passage d’un « antifouling », peinture), contrôle des lignes d’arbres (pièces mécaniques reliant le moteur et les hélices), aménagements et équipements.
Pour l’année 2017, l’arrêt technique du Belem s’est déroulé du 9 au 27 janvier au chantier Lecamus au Port Atlantique de La Rochelle. La société qui coordonne ces travaux a été choisie sur résultats d’un appel d’offre organisé par l’ingénieur en charge du Belem. La fondation délègue cette mission à la Compagnie Maritime Nantaise.
Ces travaux d’hivernage et de carénage sont onéreux pour la fondation Belem, c’est même le second poste de dépenses après l’armement du navire. Mais la fondation s’est fixé un point d’honneur à ne jamais arbitrer des dépenses d’entretien qui mettraient en péril la sécurité de tous. C’est pourquoi nous avons besoin de votre soutien !




















































































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