N°3  - Spécial 16 Mai 2006
Le Groupe Caisse d'Epargne reçoit la médaille de grand mécène pour son engagement dans la sauvegarde du Belem
 
Ils témoignent...
 
La  protection du  Patrimoine Maritime
Ce numéro 3 du « Courrier du Trois-mâts Belem » est entièrement consacré à un événement qui comptera dans l'histoire du Belem : la remise le 16 mai par le Ministre de la Culture de la médaille de grand mécène au Groupe Caisse d'Epargne. Cet acte marque la reconnaissance par l'Etat du mécénat qui a donné naissance à la Fondation Belem et qui a permis que se poursuive jusqu'à ce jour la magnifique aventure du plus prestigieux témoin naviguant de l'histoire maritime de la France. Il nous semble qu'il était important qu'à cette occasion soient mis en évidence et célébrés les mérites de l'entreprise qui a choisi d'affecter, certains diront plus que de raison, ses moyens et la  bonne volonté de ses hommes, à l'entretien du navire et à la réalisation des missions de la Fondation. Cet engagement est un fait méconnu parce qu'il est malheureusement rare dans notre pays que les moyens d'information s'attachent à expliciter le rôle du mécénat. N'hésitons donc pas à faire savoir - le Ministre de la Culture nous y encourage - que c'est pour une large part grâce au soutien sans faille du Groupe Caisse d'Epargne que le Belem peut aujourd'hui continuer de naviguer et émerveiller tant de jeunes et moins jeunes candidats au rêve maritime. Sans ce mécénat, et avant lui l'intervention de quelques propriétaires providentiels, le Belem aurait disparu ou serait immobilisé à quai depuis de longues années : sauvé d'une disparition programmée, d'abord par le Duc de Westminster, puis par Sir Arthur Ernest Guinness, puis par la fondation Cini et enfin par les Caisses d'Epargne, le Belem doit à une suite ininterrompue de « fortunes de  terre » de continuer à naviguer en ce début de XXIème siècle et de pouvoir bientôt célébrer – en mer ! - son 110ème anniversaire.

                                       Eric Gavoty
                                      Secrétaire Général de la Fondation Belem
 
Le Groupe Caisse d'Epargne reçoit la médaille de grand mécène pour son engagement dans la sauvegarde du Belem
Réunis dans le Salon des Maréchaux du Ministère de la Culture, quelque 250 invités ont assisté le 16 mai dernier à la cérémonie de remise de la médaille de grand mécène célébrant l'engagement des Caisses d'Epargne pour l'achat, la conservation et l'exploitation du Trois-mâts Belem depuis 27 ans.
Renaud Donnedieu de Vabres, Ministre de la Culture et de la Communication a remis cette rare distinction à Charles Milhaud, Président du Directoire de la Caisse Nationale des Caisses d'Epargne, devant une assistance réunissant bon nombre de ceux qui, à des titres divers, ont contribué au succès de cette action et ont aidé à faire du Belem non seulement un joyau du patrimoine maritime mais aussi un navire fermement ancré dans le cœur des Français.
 
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La  protection du  Patrimoine Maritime
 
La protection du patrimoine naval en France date du début des années 1980 : c'est à bord du Belem qu'en décembre 1981 les ministres de la culture et de la mer jettent les bases d'une politique de protection de ce patrimoine ; les premiers classements interviennent en 1982 ; le Belem est quant à lui classé monument historique en 1984. Les navires classés font partie du patrimoine national et ne peuvent plus être vendus à l'étranger ; les travaux de restauration peuvent bénéficier de subventions publiques. 110 navires sont aujourd'hui ainsi protégés : 83 relèvent du patrimoine maritime et 27 du patrimoine fluvial. L'Etat  en France s'est investi plus qu'à l'étranger pour sauvegarder ce patrimoine ; dans d'autres pays, à l'image de ce que fait le Fondation Belem, la plus grosse partie de cette action relève du secteur associatif. Au delà de la conservation matérielle des navires, par ailleurs indispensable « l'authenticité, comme l'a souligné Marc Pabois, Conservateur général du patrimoine réside moins dans la pérennité des matériaux d'origine, de la coque, du gréement, mais bien dans la transmission des gestes et des savoir-faire, ce patrimoine immatériel...que d'autres avant nous ont nommé le sens marin ».
 
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