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Matelot-reporter pour Ecureuil.fr – A bord du stage Roscoff-Dublin

vendredi, 30 juillet 2010 02:00
Carole Verplancke, co-benjamine du stage Roscoff-Dublin, a embarqué en tant que Matelot-reporter. Lauréate du concours ouvert sur le site écureuil.fr de la Caisse d'Epargne, elle a rendu compte avec talent de cette première expérience de  vie à bord du trois-mâts barque. Interview...
 
Alors cette expérience ? En un mot : inoubliable. En deux mots : à refaire.
 
L'équipage ? Proche des stagiaires et soucieux de leur bien-être, n'étant pas réellement équipée pour le temps irlandais, j'ai apprécié le prêt de pull et de veste de quarts !

Le bateau ? Somptueux, très bien agencé et donc très agréable à vivre.
 
 
Les Irlandais ? Toujours souriants, très sociables et gorgés d'idées farfelues pour mettre de l'ambiance, nous avons eu un cours de danses traditionnelles irlandaises et un concours de saut à la corde sur le spardeck lorsque nous avons mouillé à Courtown dimanche soir.
 
Le mélange des générations ? De moins de 18 ans à 75 ans, même si dans ce genre d'aventure une année de plus ou de moins ne compte pas, le mélange intergénérationnel est très enrichissant.
 
Le mélange des sexes ? Peut-être plus d'hommes à bord, mais les quotas étaient plutôt équivalents, tous les bras sont les bienvenus !
 
Les quarts de nuit ? La nuit est divisée en trois quarts. De 20h à minuit, de minuit à 4h (le Zérac) et de 4h à 8h. Le premier restera mon préféré car on voit la nuit tomber, le coucher de soleil et même des dauphins pour ma part ! Le Zérac, que j'ai fait deux fois, est d'un calme si intense qu'il est dur de rester éveillé, mais pour créer des liens il peut être apprécié. Quant au troisième, je n'ai malheureusement pas eu l'occasion de le faire, mon tour étant tombé le soir du mouillage, j'aurais aimé voir le lever du soleil mais ce sera pour une autre fois.
 
La mâture ? Il y a eu deux expéditions là-haut sur le grand mât, sur la deuxième vergue pour commencer à 17 mètres et sur le Cacatois à 30 mètres pour la seconde. Je pensais avoir tout vu à ma première ascension et ne tenais pas à faire la deuxième, j'ai bien fait de me laisser convaincre. La hauteur est enivrante, le bateau présente un autre visage ; malheureusement, concernant la vue, le brouillard avait décidé de nous rendre visite.
 
La nourriture ? Sur un bateau on ne s'attend jamais à de la grande cuisine, et pourtant ! Les cuistots sont aux petits soins pour nous. Variée, équilibrée et originale. Mon coup de cœur reste le magret de canard au pain d'épice.

 
 
 
Les cuivres ? A astiquer tous les jours ! Tout le monde s'arme d'une brosse à dents, d'un chiffon et d'une bouteille de Mirror cuivre et part à la recherche de la énième pièce qui n'a pas été lustrée par le stagiaire concurrent !
 
L'histoire du bateau ? Présente à chaque activité ! Lorsqu'on prend la barre, on sent derrière nos jambes la Tortue, le coffre qui cache les rouages de la barre, classée au patrimoine français, idem pour le Banc des demoiselles juste en face. Et outre le moteur, on apprend à naviguer comme le faisaient les marins de l'époque, venir sur le Belem c'est assurer la transmission de son histoire.
 
Avec qui embarquerais-tu de préférence si tu avais le choix ? Des passionnés, avec qui partager cette expérience de voile inédite.
 
 
 
Courrier n°37 - juillet-août 2010

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