En visitant le Belem, vous allez mettre les pieds à bord de l'un des plus anciens grands voiliers naviguant au monde, construit en 1896, il y a plus de 120 ans.
Classé Monument Historique, le Belem est le musée de la vie à bord d'un voilier du XIXème siècle. La visite va vous permettre de découvrir ses différents espaces de vie et de navigation, connaître son histoire plus que centenaire, comprendre la spécificité de son gréement à phares carrées et échanger avec des membres d'équipage.
Le petit roof
Le petit roof sert aujourd’hui de salle à manger des officiers. Il contient l’armoire pompier avec tout le nécessaire pour équiper deux pompiers parmi l’équipage. Au pied du mât, un coffre dit « de Nuremberg », datant du XVIIe et muni d’un système complexe de serrurerie, faisant office de coffre-fort mobile. Les fauteuils, installés lors de la restauration du navire au début des années 80, datent du XIXe siècle.
C’est Arthur Ernest Guiness qui entreprend la construction de cette structure pour doter le navire d’un boudoir pour dames et faire le tour du monde entre 1923 et 1924. La pièce d’origine s’arrête au grand mât.
Le comte Vittorio Cini agrandit le petit roof jusqu’au grand roof, intégrant le grand mât qui le traverse.
Le grand roof
Le charnier, en forme de tonneau et posé devant la balustrade du grand escalier, contenait, à l’époque marchande du navire, la ration quotidienne d’eau douce. Elle est aujourd’hui produite par deux osmoseurs qui dessalent l’eau de mer.
Cette pièce a été transformée au début du siècle par le duc de Westminster qui y fit réaliser le grand escalier, ainsi qu’un petit salon fumoir (partie arrière du grand roof actuel). Sir Arthur Ernest Guinness a, par la suite, fait relier ces deux parties, créant ainsi une salle à manger contiguë au salon fumoir. La cloison entourant le grand escalier est en acajou de Cuba.
La batterie
Logée dans le faux-pont, la batterie occupe aujourd’hui une partie des anciennes cales à marchandises du navire.
Le duc de Westminster acquiert le Belem à l’orée de la Première Guerre Mondiale pour en faire un yacht privé. Il transforme l’espace du faux-pont en grand salon et cabines privées. Ces luxueux emménagements ont totalement disparu aujourd’hui.
Le comte Vittorio Cini réaménage le yacht britannique dès son arrivée à Venise en 1951. Il le transforme en navire école pour l’apprentissage des métiers de la marine. Le grand salon et les cabines privées sont réunis en une seule salle modulable, servant de dortoir avec hamacs, cantine et salles d’études.
Les bannettes et les sanitaires
Le grand escalier
Le grand escalier a été construit à l’époque britannique pour desservir les appartements privés et les suites.
La cale
Longue de 33 mètres, la cale unique du navire contenait autrefois jusqu’à 1 000 m3 de marchandises. Elle a été compartimentée au cours de l’histoire, tant pour des raisons de sécurité que pour y aménager des espaces de vie.
La cuisine
L’équipage et les navigants sont conviés à table au son de la cloche située au mât de misaine.
Les emménagements de l'équipage
A l’origine, l’équipage était logé sur le pont, à la place de la cuisine.
Les emménagements de l’équipage ont été créés lors de la transformation du navire en yacht.
L’atelier du charpentier
Le charpentier de marine est un spécialiste de la construction navale maîtrisant des savoir-faire traditionnels. Le métier est conservé et transmis au sein de l’équipage du Belem.
L’atelier du bosco
Le bosco perpétue un savoir-faire rare, préservé à bord du Belem.
Le gaillard d’avant
Le Belem est équipé de 2 ancres de 1 000 kilos, chacune reliée à une chaîne de 7 maillons soit environ 192 mètres. Sur le beaupré, mât oblique situé à l’avant, sont amurées les voiles triangulaires appelée focs.
Depuis le gaillard, il est possible d’avoir une vision d’ensemble de la mâture du navire.
Le spardeck
Ce pont n’existait pas à l’origine. Il a été ajouté par Sir Arthur Guinness lors de la création des actuels grand et petit roofs.
Durant la période italienne du navire, des salles dédiées aux cartes et à la station radio ont été construites sur le spardeck pour rendre plus pratique la formation dispensée aux jeunes marins. Elles n’existent plus aujourd’hui.
La dunette
Le mécanisme de la barre, d’origine du navire, à deux demi-vis à pas inversé et de fabrication et de fabrication anglaise, est abrité par un coffre appelé tortue. Cette barre est toujours utilisée aujourd’hui pour la conduite du navire en mer et par tous les temps. Le Belem ne possède pas de pilote automatique.
Derrière la timonerie, une claire-voie ouvre sur les emménagements des officiers. Elle date de l’origine du navire. Les assises, de part et d’autre, sont toujours appelées banc des demoiselles, en référence aux dames qui venaient s’y reposer.
Les balustres de style victorien ont été ajoutés par le duc de Westminster en 1914.
La timonerie
Les emménagements des officiers
Le salon du capitaine
La présentation actuelle date de la période britannique. Le salon conserve son mobilier en acajou de Cuba : bureau, bibliothèque, meuble-bar restaurés en 2016, grâce au soutien du ministère de la Culture, de la Ville de Nantes, de la Région des Pays de Loire et des Amis du Belem.
La salle des machines
Le Belem, une fois en mer, produit sa propre eau douce par désalinisation de l’eau de mer avec un osmoseur à raison de 200 litres par heure.
Le chef mécanicien est en charge de l’entretien et de la conduite de ces équipements. La salle des machines est l’unique endroit de la cale sans pont permettant de voir le volume intérieur de la coque dans son ensemble.
Cette salle est apparue sous le duc de Westminster, lors de la motorisation du navire qui, à l’origine, n’évoluait qu’à la voile.
Les ornements