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Aymeric Gibet au Belem : ce n’est qu’un au revoir…

mercredi, 12 janvier 2011 01:00
Cinq ans de navigation à bord du Belem, d'abord comme lieutenant puis comme Second capitaine, ça crée des liens plus que solides : le mot « adieu » n'est donc pas à l'ordre du jour pour Aymeric Gibet, revenu en décembre à sa vocation première d'officier mécanicien de la marine marchande ; mais si l'expérience vécue sur ce navire si particulier qu'est le Belem représente pour lui un acquis précieux, elle est aussi une incitation à inclure le trois-mâts sur les tablettes de ses projets d'avenir.
Cinq ans de navigation à bord du Belem, d'abord comme lieutenant puis comme Second capitaine, ça crée des liens plus que solides : le mot « adieu » n'est donc pas à l'ordre du jour pour Aymeric Gibet, revenu en décembre à sa vocation première d'officier mécanicien de la marine marchande ; mais si l'expérience vécue sur ce navire si particulier qu'est le Belem représente pour lui un acquis précieux, elle est aussi une incitation à inclure le trois-mâts sur les tablettes de ses projets d'avenir.

Le chemin vers le Belem
Mettre ses pas dans les pas de son père, chef meccano dans la marine marchande, n'a pas empêché Aymeric Gibet de suivre son chemin individuel. Sorti de l'Ecole de la Marine Marchande de Cancale puis étudiant à Marseille, le jeune Nantais a entamé sa vie professionnelle d'officier mécanicien par une année d'embarquement sur Brittany Ferries en 2004. Il lui fallait ensuite « monter à la passerelle » - faire de la navigation - pour continuer à progresser : c'est la passerelle du Belem qu'il a franchie à 25 ans en tant que lieutenant, encouragé en cela par son père qui connaissait le trois-mâts pour avoir participé en 2004 à un suivi de chantier pendant la période d'hivernage.  Première expérience d'officier, première navigation professionnelle à la voile, première venue à bord du Belem, qu'il ne connaissait qu'à travers une visite du navire en compagnie de sa mère... à l'âge de 6 ans. « Pendant deux ans, dit Aymeric, j'ai alterné la navigation sur le Belem et sur le Ponant et le Diamant, tous deux yachts de croisière ».
 
Le plaisir d'expliquer son métier
Aymeric Gibet à bord du Belem
 Après un intervalle d'un an pour terminer ses études à Marseille, voilà Aymeric revenu à bord du Belem à temps pour faire la traversée vers le Québec en 2008. Fort de son récent parcours professionnel, il reconnaît être « attiré par des bateaux avec beaucoup de gens à bord ». « A mes débuts sur le Belem, j'avais tendance à réagir avec les stagiaires comme avec les passagers des navires de croisière – j'attendais qu'ils me disent ce qu'ils voulaient alors qu'ils attendaient de moi que je leur dise quoi faire ! Ceci dit, les deux mondes ne sont pas imperméables : il m'est arrivé, par deux fois, de reconnaître parmi les stagiaires du Belem un passager du Diamant, yacht spécialisé dans les croisières en Antarctique...
Ce que j'apprécie à bord du Belem, c'est que nous avons la chance de pouvoir expliquer notre métier, même si trois jours pour faire une pédagogie durable, c'est un peu court. Mon passé d'animateur BAFA me permet aussi d'avoir un très bon contact avec les enfants pendant les visites à quai ».
 
Le Second ? Un Premier... ministre !
Aymeric Gibet à bord du Belem
Quant à ses fonctions de Second capitaine, Aymeric leur trouve certains points communs avec les responsabilités de nos gouvernants : « Le Commandant est le président, le Second est le Premier ministre. Il est le trait d'union entre le Commandant, l'équipage, les personnes qui naviguent et celles qui sont à terre. Il touche à tous les domaines, que ce soit l'administratif, les activités relationnelles, l'organisation de l'événementiel. Il est impératif qu'il s'entende bien avec l'équipage et doit veiller à ce que le roulement au sein de cet équipage ne casse pas le rythme des activités de bord ».
Si Aymeric se sépare maintenant du Belem,  c'est pour reprendre son parcours d'officier mécanicien afin de préserver la validité de ses diplômes professionnels. Son expérience à bord du Belem constitue, précise-t-il, un atout incontestable dans les milieux de la marine marchande. « Le Belem est un peu un OVNI dans la marine marchande car il est unique en son genre. Mes collègues sont très admiratifs du genre de navigation qu'il représente. C'est un navire qui les intéresse dans son essence même ». En tout cas, sans préjuger de l'avenir, il n'exclut aucunement –bien au contraire – de rejoindre le Belem à d'autres étapes de sa carrière, pour une nouvelle rencontre du troisième type...
 
 

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