Comment avez-vous connu le Belem et sa Fondation ?
« Il y a dix-huit mois, alors que j’étais Directeur de la Compagnia della Vela, le très prisé Yacht Club de Venise, un certain Gianni Missiaja Missaglia, ex marin du Giorgio Cini, a débarqué un jour dans mon bureau avec un carton rempli de vieilles photos des années 50 et 60. Des heures durant, passionné et intarissable, il m’a raconté sa vie de marinaretto à bord du Trois-mâts Giorgio Cini et a imploré mon aide pour organiser le retour du Belem à Venise. Comme tout vénitien, je connaissais le Trois-mâts Giorgio Cini mais ignorais la suite française nommée Fondation Belem. Touché par cette histoire, j’ai organisé à Venise une rencontre décisive entre le Président de la Fondation Belem et le Maire de Venise qui a immédiatement été séduit par le projet : faire revenir le Belem à Venise et le faire entrer dans l’arsenal de Venise. La volonté politique de créer un événement était clairement affirmée au plus niveau, mais au final, tout restait à faire : trouver l’emplacement à Venise, la date de l’événement, obtenir les gratuités nécessaires, convaincre les autorités, réunir des partenaires et journalistes, organiser les travaux de recherches d’archives à Venise. A ce moment précis, la Fondation Belem m’a choisi comme ambassadeur à Venise pour l’organisation de cet événement, qu’elle coproduisait aux cotés de Vela spa. »
Pouvez-vous nous citer un souvenir, une étape clé ?
« Lors de ma première rencontre avec Nicolas Plantrou, le Président de la Fondation Belem, je regardais par la fenêtre de mon bureau installé sur l’île san Giorgio, la vue sur Venise, le musée naval, l’entrée de l’arsenal, Riva San Biagio, l’emplacement habituel de l’Amerigo Vespucci. Mais oui, c’était évident ! Puisque l’emplacement historique à san Giorgio n’était plus praticable, le Belem devait s’amarrer au pied du musée naval au printemps 2014. Il nous restait 18 mois pour convaincre, et je dois avouer que ces dix-huit mois ont été bien occupés. »
Quel a été votre parcours jusqu’ici et quels sont vos projets d’avenir ?
« Fort d’un master universitaire en gestion des marinas, j’ai eu la chance de toujours mener des projets touchant au nautisme, comme directeur de clubs sportifs, d’écoles de voile, de marinas, de ports de plaisance. J’ai travaillé par exemple en France pour la célèbre école de voile des Glénans qui cherchait à se développer auprès de stagiaires italiens. Mais l’une de mes passions reste l’organisation d’événements. Je suis intimement persuadé que l’Arsenal de Venise serait un très bel écrin pour accueillir un rassemblement de grands voiliers comme à l’Armada de Rouen que je suis allé visiter en juin 2013 et avec lequel j’ai déjà établi des contacts. Voir les trois mâts du Belem franchir les tours d’entrée de l’Arsenal a été un spectacle fantastique pour les vénitiens … et pour moi une révélation du potentiel de ce haut lieu chargé d’histoire. »