En effet, grâce à un don de Phison Capital, la société familiale qu’elle préside, le trois-mâts civil a été mis gracieusement à disposition pour l’Ecole des mousses du Centre d'instruction Naval de Brest. Du 6 au 18 octobre, 12 journées de navigation dans la région de Lorient ont été exclusivement réservées à la nouvelle promotion des 180 jeunes apprentis de 16 ans, fraichement arrivés à l’Ecole des mousses du Centre d'instruction Naval de Brest.
Une école à part entière qui dispense sur 10 mois un enseignement essentiellement pratique dans un cadre militaire de grande qualité en vue d’une orientation vers les métiers de la marine. Au cours de cette première année, les mousses sont embarqués une dizaine de jours sur des navires le plus souvent militaires pour mettre en pratique la théorie apprise au sein du centre. C’est dans ce cadre expérimental que s’est inscrite leur venue à bord du Belem. Cet embarquement à bord du plus ancien et célèbre navire marchand civil a été un grand honneur et une expérience inoubliable pour ces jeunes adolescents dont certains n’avaient jamais vu la mer.
Intégrés au sein de l’équipage, les mousses ont de manière naturelle et sans contrainte, respecté le fonctionnement de la vie à bord et accompli l’ensemble des taches qui s’imposaient à eux. Le directeur de Centre, le Commandant Francois-Xavier Lebouché a été impressionné par leur facilité à accepter l’organisation des journées avec ses horaires stricts, ses procédures et ses contraintes. Les règles et le fonctionnement si procédurier qu’ils rechignent entre les murs, prennent en mer et à bord du Belem tout leur sens.
Rigueur et cohésion d’équipe, ces valeurs difficiles à enseigner de manière théorique sont devenues nécessité et évidence à bord du Belem lorsqu’il est question de tirer en équipe sur les bouts.
«Les mousses ont ainsi compris qu’on ne peut avancer qu’en étant soudé, en agissant ensemble et en cadence » a constaté le Commandant Lebouché. Une expérience formatrice qui les a également plongés avec émerveillement dans l’histoire extraordinaire d’un bateau naviguant depuis 118 ans, en écho à l’histoire si chère à l’Ecole des mousses créée en 1886, soit juste 10 ans avant la naissance du Belem. Enfin, une prise de conscience réussie de la valeur du patrimoine et de la nécessité de le préserver pour les générations futures. Comme quoi le « vieux » peut plaire aux plus jeunes dès lors qu’il a un sens et s’inscrit dans la grande histoire !
