Westminster met le Belem en vente mais peine à trouver un acquéreur. Il conclut finalement la transaction au cours de l’été 1921 avec le brasseur irlandais Arthur Ernest Guinness qui achète officiellement le trois-mâts barque le 24 septembre pour 25 000 livres sterling.
Né en 1876, Sir Arthur Ernest Guinness, cadet de la famille d’Edward Cecil Guinness, reçoit comme ses frères une éducation anglaise classique. Il entre à la sous-direction de la brasserie familiale en 1902 et en devient vice-président en 1912. Bien que très impliqué dans les affaires de la Compagnie, cet ingénieur n’accèdera toutefois jamais aux commandes exécutives de l’entreprise, dont la direction a été confiée à son frère ainé. Dès qu’il entre en possession du Belem, Arthur Ernest Guinness le rebaptise. Le trois-mâts barque devient Fantôme II, frère cadet du premier navire du brasseur, Fantôme. Guinness confie immédiatement sa nouvelle acquisition à un chantier naval de Southampton pour réaménagement. Outre quelques transformations extérieures, les remaniements les plus importants concernent les agencements intérieurs. Un grand piano droit est installé dans le grand salon, les cabines sous le gaillard sont réorganisées, le roof est relié au fumoir pour créer une salle à manger et un nouveau petit roof servant de boudoir est construit sur le pont autour de l’escalier menant à l’entrepont. Dès la sortie de Fantôme II des chantiers de Camper & Nicholson en février 1922, Guinness prend la mer pour une traversée de plusieurs mois en Méditerranée.
En juin, dans le chapitre 6 des 120 ans d'histoire du Belem : "Les croisières du Happy Yacht"
Chapitre 1 "La naissance du Belem"
Chapitre 2 "Les campagnes commerciales"
Chapitre 3 "L'équipage au temps du commerce"
Chapitre 4 "Au rythme du Gotha"