A 24 ans, Gweltaz Thirion se réveille d’une sieste dans sa chère île d’Ouessant avec une certitude : il sera marin. Après avoir essayé la mécanique générale, la vente et le monde de la nuit – il est alternativement barman en discothèque et monteur de scènes de concert – il trouve enfin une voie qui le passionne, poussé par son amour de la mer et ses traditions familiales – il peut compter un père, un grand-père, des arrières grand-pères et des oncles marins.
Son ambition d’alors, c’est de devenir matelot. Mais Gweltaz suit les sages conseils de son père qui le pousse à passer le Brevet de Patron Petite Navigation à saint Malo, laissant ainsi une porte ouverte vers une éventuelle poursuite du cursus. Gweltaz, qui n’a jamais passé le Bac, retourne à l’école. Il valide son premier brevet et continue son parcours de matelot : il part naviguer à la pêche dans le Finistère puis à la Réunion, embarque sur des navires à passagers en rade de Brest, pour des missions sur un navire océanographique du CNRS, puis sur Bel Espoir II de l’association AJD en 2004, navire embarquant des stagiaires souhaitant s’enrichir d’expériences véliques et humaines tout en parcourant les côtes bordant l’Atlantique mais aussi la Mer de Norvège, la Mer du Nord, la Manche. Embarquement qu’il effectue entre autre avec le Père Michel Jaouen.
Il découvre alors la navigation à voile. Après plusieurs mois passés à bord des trois mâts de l’AJD, de retour en Bretagne, il embarque chez GENAVIR qui arme les navires effectuant des missions océanographiques de l’IFREMER puis en 2006 retourne une nouvelle fois sur les bancs de l’école passer son Capitaine 500 à Marseille. Il entame ensuite un long parcours de navigation pour valider son Brevet, une part de cette navigation est effectuée lors d’un nouveau passage à bord de Bel Espoir.
En avril 2011, il intègre l’Ecole de la Marine Marchande de Saint Malo puis l’Hydro (ENSM) de Nantes et prépare le chef de quart passerelle illimité et le Capitaine 3000. En 2012, une fois le cours terminé et son brevet de Second capitaine 3000 en poche, il termine la saison du Marité, dernier des terre-neuviers en bois français, puis embarque sur des navires de supports et de soutien pour des plateformes pétrolières dans l’Ouest de l’Afrique jusqu’en 2014. Il est alors contacté par la Compagnie Maritime nantaise, auprès de laquelle il avait postulé un peu plus tôt, qui lui confie un poste de lieutenant, puis second capitaine sur le Belem lors de l’hivernage.
En 2016, son Brevet de Capitaine 3000 validé en poche, il est promu capitaine du trois mâts Belem.