Il rappelle que la mission première telle que confiée par l’armateur au capitaine est la perpétuation du savoir-faire de la conduite du navire dans son environnement culturel, ce qui pourrait se concrétiser par le plus grand nombre de manœuvre sous voile. Par contre, dans son exploitation, BELEM devrait être mené comme un navire de commerce « normal » avec ses deux particularités : son gréement et la présence de navigants.
Le premier embarquement de Michel Péry sur le Belem remonte à janvier 1992 en tant que chef mécanicien durant l’hivernage. Il est alors détaché par la Compagnie Maritime Nantaise (MN) pour laquelle il navigue depuis 1981 et commande les cargos depuis 1990. Très vite, il prend le poste de capitaine en alternance avec Marc Cornil jusqu’en 2003 : onze années durant lesquelles Michel Péry effectue deux embarquements annuels de deux mois et demi, soit plus de la moitié de la saison.
En 2002, il commande le navire lors de la seconde partie de l’Odyssée Atlantique qui dura 5 mois, une navigation aux Antilles et une transat retour qui laissent des souvenirs impérissables. Entre 2004 et 2009, Michel Péry demeure en contact avec la fondation pour des conseils informels et il effectue quelques embarquements épisodiques. Entre 2010 et 2014, il n’embarque plus sur le Belem car il assure toujours pour la MN des commandements et des missions qui demande un suivi incompatible avec des détachements. Il prend sa retraite en août 2014, après 33 années au service de la Compagnie Maritime Nantaise. En 2015, alors qu’il mène une retraite très active où il multiplie divers projets, toujours maritimes, il est rappelé par la fondation Belem avec une mission particulière : former la nouvelle génération au commandement.
Michel Péry résume malicieusement ces années de commandement du Belem comme une « grande promenade très agréable », avec parfois, inévitablement, quelques moments difficiles, tels « des cailloux dans la chaussure »… Mais il oublie vite les cailloux pour ne retenir que le plaisir du métier exercé avec passion et la grande aventure humaine faite de rencontres et beaucoup d’humour. Qui d’autre que lui aura réussi à faire poster des lettres dans une « bouée postale » jaune perdue en plein océan, immatriculée MP 254?
Retrouvez le portrait du commandant Gweltaz Thirion qui devient capitaine du Belem !