Les navigants embarquent à bord du Belem le Lundi 08 Octobre 2018, juste après le premier épisode pluvieux de l’Automne à Nice. Nous sommes épargnés par la pluie pour notre appareillage à 10h20. 17 minutes plus tard, nous sommes en route à la voile, alors que nous avons franchi les jetées du port et le débarqué le pilote. Nous établissons progressivement les voiles en route au Sud, exposés à un vent d’Est force 5. L’annexe est mise à l’eau afin de vous faire profiter d’une vue extérieure du navire sous voiles. A minuit, nous virons de bord lof pour lof pour faire route au NW. Ce soir-là, les navigants font leur premier quart de nuit.
Au petit matin, nous sommes au pied du massif de l’Esterel. Nous virons de nouveau à 8h00 pour faire route au Sud-Ouest, tandis que le vent forcit de secteur Est. Nous dépassons le Cap Lardier et nous virons à l’Ouest, pour passer entre les Iles d’Hyères et le continent. Les navigants en profitent pour grimper dans la mâture et découvrir le travail du gabier. Nous filons plus de 7 nœuds au portant, en direction de l’île de Porquerolles. Malheureusement, le mouillage nous est refusé au dernier moment par les autorités, alors que nous avions préalablement obtenu une autorisation. Naviguer c’est s’adapter : nous poursuivons notre route en direction de l’Est en quittant la Rade d’Hyères par la petite passe. Nous doublons le Cap Sicié, nous laissons les îles des Embiez sur Tribord puis nous mouillons en Baie de Bandol, particulièrement abritée des vents d’Est. Nous passons la nuit au mouillage, des navettes pour Bandol sont proposées, le calme est apprécié des organismes qui se remettent des sollicitations de la veille.
Le lendemain matin, Mercredi, c’est le déluge. L’historique du navire vous est présenté par le Capitaine dans le grand roof. Nous laissons passer le coup de vent et nous appareillons sous la pluie à 15h30 en direction du Sud-Ouest. Le vent forcit au cours de la soirée, la mer est agitée puis forte, les mouvements du navire impressionnent, ou rassurent, selon la perception et l’expérience de chacun. Le vent est très irrégulier, les rafales violentes, l’atmosphère extrêmement humide. Nous filons plus de 6 nœuds au travers par vent de SE Force 7 à 8.
Jeudi matin, nous faisons route directe sur Sète vent arrière, si bien que nous devons carguer certaines voiles pour ne pas arriver trop tôt à la station de pilotage. A 15h20 le pilote est à bord, nous chenalons dans le port de Sète jusqu’en centre-ville et nous nous amarrons au quai d’Alger à 16h30. Nous avons alors parcouru 259’, dont moins d’une dizaine au moteur.