Lorsqu’un mécène s’engage aussi loin, on rejoint le sens originel du mécénat : soutenir, par son influence et ses moyens financiers, un projet culturel. Dans cette histoire d’hivernage du Belem à Port-Vendres, le trois-mâts a bénéficié en effet d’un double soutien : tout d’abord financier – rappelons que la Caisse d’Epargne soutient la fondation Belem depuis sa création : c’est de loin le plus important mécénat existant en France de par les sommes investies au fil du temps et la longévité de son soutien. Mais à Port-Vendres, cet hiver, l’implication de la Caisse d’Epargne a été encore plus loin : c’est elle qui, de par ses actions de lobbying et son fort ancrage territorial, a réussi à fédérer l’ensemble des acteurs locaux : le Département des Pyrénées-Orientales, la Chambre de Commerce et d’Industrie Territoriale des Pyrénées Orientales, la Communauté de Communes Albères Côte Vermeille Illibéris et la Ville de Port-Vendres, pour proposer à la fondation Belem un accueil gratuit du trois-mâts pour ses quatre mois d’hivernage. Merci à Caius Cilnius Mæcenas, protecteur des arts et des lettres dans la Rome antique d’avoir inventé cet outil magique qu’est le mécénat : son âge d’or revient aujourd’hui en terres catalanes.