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Navigation n°6: Barcelone / Bayonne

vendredi, 24 mai 2019 12:01

Journal de bord de la navigation n°6 : Barcelone / Bayonne

 

Nous sommes à Barcelone capitale de la Catalogne, Dans la partie nord du port de commerce de nombreux Yacht sont amarrés cul à quai, parmi eux se trouve le Maltesse Falcone version moderne des trois mats carrés. Un peu plus sud au pied du Word Trade Center de Barcelone est arrivé cet après-midi le 3 mats barque Belem. Il est 21 heures et vous vous préparez à embarquer sur ce mythique navire construit par le chantier du Dubigeon à Nantes en 1896. Les sacs arrivent sur le pont, ils sont conséquents en effet vous vous  préparez à faire  une longue navigation. Pendant 9 jours vous allez naviguer autour de la presqu’île Ibérique pour  rejoindre Bayonne en passant par la mer d’Alboran,  Gibraltar, remonter l’Atlantique le long du Portugal et de l’Espagne et enfin longer la côte nord de l’Espagne par le Golfe de Gascogne. C’est ce que nous appelons un convoyage, nous devrons tenir  la vitesse moyenne  de 7.5 nœuds et étant donné les prévisions météo la première partie se fera au moteur. Après une bonne nuit nous appareillons le vendredi 3 mai à 8h du matin le vent faible ne nous permet pas de porter de la toile. Comme d’habitude vous tous représentez un large panel de professions mais aujourd’hui  nous embarquons en plus un spécialiste de l’Astronomie, Philippe qui va nous instruire sur les principes théoriques et pratiques de la navigation astronomique. Nous avons aussi Jean-Do, ornithologue qui va ponctuer la navigation par ses descriptions des populations d’oiseaux autochtones ou de passage tout au long de ce voyage. Les premiers jours en mer sont bien occupés entre les quarts à assurer avec la veille, la barre et les rondes régulières. Le poste de propreté les cours d’Astronomie de Philippe, la découverte des 240 points de tournage qui permettent de gérer les voiles et  l’ascension mature pour se familiariser avec l’altitude. Le 05 mai à minuit on embouque le détroit de Gibraltar par une nuit claire et sans lune idéale pour découvrir les constellations d’étoiles . Le trafic est intense, nombre de cargos plus rapides que nous nous dépassent tandis que nous dépassons les plus lents et sur bâbord ou sur tribord les ferries faisant la liaison entre le Maroc et l’Espagne croisent à grande vitesse. Sous la voute étoilée nous distinguons nettement  en plus sombre les côtes du Maroc et l’enclave Anglaise de Gibraltar le rocher mythique se détache aussi nettement du reste de la côte comme une grosse patate.

Le mardi 7 mai au matin nous sommes entrés dans l’Atlantique. Le vent encore faible ne nous permet pas de porter les voiles carrées mais un premier étage de voile  d’étais est envoyé : foc d’artimon , grand voie d’étais et petit foc. Elles vont nous aider à la propulsion du Navire et surtout à sa stabilité .Tout au long de la matinée le vent de sud ouest va forcir jusqu’à atteindre force quatre et en début d’après-midi nous enverrons les huniers fixe, grand et petit, les huniers volants les perroquets et un deuxième étage de voile d’étais, Marquise, voile d’étais de hune et grand foc. Le mercredi 8 mai nous continuons notre progression dans le nord le vent d’ouest sud ouest forcis graduellement. À 19h nous rentrons dans le DST du Cap Finistère le vent d’ouest atteint force six la mer est forte avec une houle de Sud-Ouest de 4 m les plus haute vagues atteignent la hauteur de 6 m et malgré la toile qui nous appuie le bateau roule et tangue fortement. Pourtant peu d’entre vous sont malades est à table on mange de bon appétit.

Jeudi 9 mai, dans la nuit les voiles d’étais ont été affalées. En effet nous sommes maintenant en plein vent arrière et elles ne portent plus. Au matin le Cap Finistère a été enroulé la mer se calme progressivement le vent est repassé sud ouest les moteurs ont été stoppés.  Se sont de bonnes conditions pour faire de la voile et nous faisons des pointes a plus de 8 nœuds. Sur tribord on peut voir les sommets enneigés des pics de l'Europe, le massif le plus élevé de la cordillère Cantabrique.

Vendredi 10 le temps nous est compté et les conditions météo ne nous permettent pas de faire route à la voile. Philippe notre formateur en navigation astronomique arrive toujours à nous intéresser malgré la couverture nuageuse tenace.

Samedi 11 mai dernier jour de navigation chacun se voit déjà à la terrasse d’un café sur les bords de la Nive affluant de l’Adour à siroter un thé ou une bonne bière.

15 heures 55 pilote à bord, 16 heures 30 nous sommes amarrés à Bayonne deux pointes deux gardes devant derrière.  

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