Aujourd’hui vendredi, nous voguons tranquillement en longeant la côte suédoise. L’équipage nous propose de faire une sortie en zodiac autour du Belem, afin de prendre des photos d’un autre point de vue. C’est une excellent idée, on ne se lasse pas de l’admirer notre Belem, et il est magnifique sous tous ses angles. C’est par groupe de 6 que nous embarquons dans le bateau à moteur et admirons le navire depuis la mer. Nous en profitons pour faire quelques accélérations et jouons avec les vagues… encore de belles émotions….
Aux alentours de 16h, l’équipage organise une simulation « homme a la mer ». Carole joue le rôle de l’homme à la mer, et Rachel, notre gazelle pompier volontaire, lui donne les premiers soins et échange avec l’équipage sur les conduites à tenir… nous éprouvons toutes une certaine fierté pour notre gazelle…
Encore un excellent diner de nos 2 maestros des fourneaux, le repas se passe dans la bonne humeur. Nous ne nous lassons pas d’écouter les anecdotes de Sergio, l’un des matelots. Il navigue sur le Belem depuis 19 ans et ne tarit pas d’histoires drôles racontées avec beaucoup d’humour.
Après le diner, à la nuit tombante, une autre cession d’escalade de la mature est proposée, pour celles qui n’ont pas eu le temps de passer hier. Les quarts de la nuit sont supprimés, cela nous permettra de nous reposer un peu. Avant d’aller se coucher, nous sommes à la manœuvre pour carguer les voiles (les replier).
Zoom sur la salle des machines : le cœur du Belem
Aujourd’hui, nous rencontrons Yannick, membre de l’équipage et également chef mécanicien du navire. Il nous fait visiter la salle des machines qui se situe dans la partie arrière du bateau sous la claire-voie. Il y fait très chaud, et on s’entend à peine parler étant donné le volume sonore des machines. Cette salle a été installée sous le Duc de Westminster lors de la motorisation du Belem, qui a l’origine ne naviguait qu’à la voile. Elle abrite 2 moteurs qui font tourner 2 hélices de 4 pales. On trouve également 3 groupes électrogènes qui fournissent l’électricité pour tout le navire. Yannick nous explique qu’avec son tableau électrique, il contrôle tout le navire, en cas d’incendie, il peut réagir rapidement en coupant la zone incendiée. Le bateau est également équipé d’une pompe à incendie, qui fonctionne en pompant l’eau de mer, et la distribue via un collecteur qui parcourt tout le navire. Pas de doute, on est en sécurité sur le Belem !
L’appareil le plus étonnant est l’osmoseur. Le Belem produit sa propre eau douce à partir de l’eau de mer. Cette machine produit 400 litres d’eau douce en 1 heure, pour alimenter le bord en eau douce. Une fois cette eau consommée, elle est transformée en eau grise et en eau noire. L’eau grise provient des lavabos et des douches, l’eau noire des toilettes. L’eau pourrait être utilisée pour la consommation, mais le Belem a fait le choix de fournir des bouteilles d’eau. L’eau des toilettes est rejetée dans la mer après avoir été complétée par un produit inoffensif pour la faune marine afin de la « nettoyer » préalablement. Lorsque le bateau est à moins de 20 km des côtes, il n’a pas le droit de rejeter en mer si elles ne sont pas traitées. Yannick règne sur toutes ses machines avec brio, il est en charge de la conduite de ces équipements, mais également de leur entretien et réparations : il est un peu le Docteur des machines…
