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Navigation n°13 : Copenhague / Oslo

vendredi, 09 août 2019 16:57

Journal de bord pour la navigation n° 13  :de Copenhague à Oslo en passant par Arendal

 Du 23 au 28 juillet 2019

Copenhague, dernière escale danoise avant la Norvège. Une fois passé les dernières jetées, nous continuons au moteur dans le Sund ou encore Øresund, étroit bras de mer séparant le Danemark et la  Suède.

Le temps est au beau fixe, tout le monde est de sortie, le trafic est dense. Sur la dunette l’atmosphère est tendue. La relève de midi entre les deux lieutenants s’éternise, souvent interrompue par le son grésillant de la radio UHF du matelot de veille sur le gaillard. Entre les changements de routes inopinés pour laisser passer un voilier qui vire à la dernière minute, les ferries traversiers, les interrogations à propos ce petit navire à moteur non privilégier pour savoir s’il nous laissera passer et la recherche à la jumelle de la prochaine cardinale ou bouée latérale le quart passe vite, bien occupé.

Enfin nous quittons le DST, les rives s’éloignent et le Kattegat s’ouvre à nous. A 19h15, toutes les voiles sont établies. Les moteurs sont stoppés et le silence revient. Silence somme toute très relatif car pour fournir l’énergie nécessaire à la vie du bord et aux instruments de navigation, un groupe électrogène tourne en permanence. Bien que celui-ci soit bien isolé, c’est sans compter sur la ventilation du local machine qui est prédominante. Après plusieurs jours à bord nous n’y prêtons plus attention et c’est seulement lorsqu’elle s’arrête que nous réalisons combien ce bruit est omniprésent.

 Le vent est faible et finalement à 23h la décision de tout carguer est prise. Nous continuons au moteur toute la nuit pour arriver au petit matin à l’île de Læsø où un mouillage est prévu.

Toute la journée le zodiac fera des allés-retours entre le navire et la marina pour débarquer les stagiaires. Beaucoup iront voir le musée des maisons aux toits d’algues, particularité de cette île. En effet il fut une époque durant laquelle les habitants pour leurs besoins en bois exploitèrent la réserve d’arbre de ce petit bout de terre. Le sol étant de moins en moins protégé et de plus en plus à nu, devint acide. Seule une végétation rase pu encore pousser. Les habitants durent donc se tourner vers la mer et les algues pour remplacer le chaume de leur maison. De nos jours, l’île s’est reboisée mais principalement de résineux.

A 18h le guideau est mis en route et nous quittons le mouillage à la voile. Le phare de misaine avec seulement le petit hunier fixe brassé à contre et les focs bordés au vent nous aideront à abattre du côté tribord. Une fois bien écarté du lit du vent et l’ancre à poste, le petit hunier volant est bordé puis hissé. Le phare de misaine est brassé sur la bonne amure et les grands huniers fixe et volant sont établis ainsi que la misaine, perroquets et cacatois. Le vent est faible et l’abattée lente, nous avons le temps d’établir toutes ces voiles puis de brasser carré pour continuer vent arrière.

Durant la nuit et la journée du lendemain nous sommes restés à la voile. Nous avons dû carguer à 3h pour pouvoir arriver au point pilote d’Arendal où nous resterons une journée à quai. Un temps magnifique est au rendez-vous. Entre kayak, location de vélo pour découvrir les alentours, restaurant ou encore concert, tout le monde a pu profiter de cette escale.

 

A 23h la dernière aussière est larguée et le reste de la nuit se passe au moteur pour se rapprocher d’Oslo. Au petit matin, toute la voilure est établie. Le vent bien qu’un peu léger est au rendez-vous, et nous enchainons virements lof pour lof et vent devant toute la journée.

Le 28 juillet nous arrivons à 08h00 au point pilote d’Oslo pour entamer la longue remontée jusqu’à la capitale norvégienne. Le fjord fait plus de 50 milles de long et il nous faudra quasiment 9h avant de pouvoir lancer la première touline à terre. Une fois les dernières aussières tournée, c’est terminé pour la machine ; TPLM comme nous le marquons dans le journal de bord. Les marins s’alignent le long du quai pour saluer les stagiaires débarquant. Une partie d’entre eux resteront à bord pour une voir deux autres traversées, petit groupe solidaire et maintenant bien expérimenté sur qui l’équipage pourra compter pour accompagner les nouveaux arrivants.

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