Nous Grecs, ressentons un lien profond, non seulement avec l'histoire des Jeux Olympiques mais aussi avec son avenir. C'est une histoire que nous honorons avec chaque cérémonie d’allumage à Olympie, un moment que nous souhaitons à tout prix préserver pour les générations futures. Pour nous Grecs, la flamme olympique représente un héritage sacré, né d'une volonté de paix qui est aujourd’hui plus que jamais d’actualité. La flamme sera là une nouvelle fois pour rappeler ce symbole olympique d’universalité et de vitalité et c’est ce symbole que nous souhaitons partager avec la France.
Comment va-t-elle être allumée à Olympie le 16 avril 2024 ?
La flamme olympique reste depuis l’Antiquité un symbole de paix et d’amitié des peuples, ainsi afin d’en garantir la pureté, elle continue encore de nos jours à être allumée avec rien de plus que les rayons du soleil d’Olympie. Ainsi le 16 avril, la flamme olympique sera allumée dans le respect de cette tradition par la Grande Prêtresse implorant devant les ruines du temple d'Héra, l’aide d’Apollon, dieu du soleil, afin que sa torche s’allume grâce aux rayons du soleil captés au centre d’un miroir parabolique. Cette flamme sera ensuite transmise au premier relayeur, Stefanos Douskos, médaillé d’or en aviron, aux Jeux de Tokyo 2020, accompagnée d’une branche d’olivier, symbole de paix.
Vous avez souhaité que le stade d’Olympie soit rempli de supporters français lors de l’allumage de la Flamme à Olympie. Le Belem va le permettre (une centaine de Français – dont l’équipage - arriveront par Belem à Olympie pour le 16 avril). Pourquoi ce désir ?
Le Belem faisant partie intégrante de cette merveilleuse aventure du relais de la flamme pour Paris 2024, il me semblait nécessaire d’offrir cette occasion unique à son équipage, de participer à cette cérémonie et d’être témoin de l’allumage de la flamme qui, grâce à lui, sera transportée à travers la Méditerranée jusqu’à Marseille.
Quel parcours la flamme va-t-elle effectuer en Grèce ?
D'Olympie commencera un relais de onze jours autour de la Grèce, qui aboutira le 26 Avril 2024 au stade panathénaïque où les Jeux modernes ont commencé. Nous avons étudié puis créé un parcours répondant principalement à 4 volontés : premièrement nous avons voulu mettre à l’honneur un passé historique unissant nos deux pays, la France et la Grèce. Par ailleurs, nous avons voulu dans ce parcours mettre en avant 3 autres points essentiels : couvrir l’intégralité de la Grèce en unissant les 4 extrémités du territoire. Passer par tous les grands sites archéologiques qui préservent les trésors de notre civilisation antique. Et enfin permettre à cette flamme et à nos « éclaireurs » de parcourir tous ces paysages emblématiques qui constituent la beauté de notre pays.
Où et comment va-t-elle être remise aux Français ?
La flamme sera remise aux Français lors d’une deuxième cérémonie qui se tiendra au stade Panathénaïque à Athènes. Le stade de Marbre, symbole par excellence des Jeux Olympiques Modernes d’Athènes 1896, qui a vu se concrétiser le projet de Pierre de Coubertin. Cette cérémonie marque la fin du relais de la flamme olympique sur le territoire grec. La stèle placée au centre du stade sera allumée par le dernier porteur de la flamme olympique ; notre champion olympique de waterpolo, Yannis Fountoulis. De cette stèle, la prêtresse allume traditionnellement la dernière torche puis la livre au président du Comité Olympique Hellénique. J’aurais ainsi l’immense honneur de remettre cette flamme aux mains de Paris 2024. Ce geste marque concrètement le compte à rebours vers la Grande Cérémonie d’ouverture du 26 Juillet 2024 sur la Seine de Paris.
Que représente pour vous le trois-mâts Belem qui vient de France chercher la flamme au Pirée et la transporter par voie maritime jusqu’à Marseille ?
Savoir que la flamme sera portée à Marseille à bord du Belem, ce trois-mâts sublime, représente pour moi mais aussi pour l’ensemble des Grecs un fait exceptionnel car vous savez que nous sommes un peuple marin dans l’âme. Par ailleurs, cette traversée porte en elle une symbolique particulière, celle du lien entre Athènes avec son port, le Pirée et Marseille : deux villes inséparablement liées par leur passé antique et leur influence sur la région méditerranéenne. Tout comme la Grèce et la France resteront, je l'espère, inséparablement liées par notre engagement envers les Jeux Olympiques et leur promesse d'un avenir meilleur pour la jeunesse du monde entier.