Du 9 au 17 mai, le Belem a séjourné au Maroc réalisant ainsi un premier séjour de découverte réciproque dans ce pays aux 3000 km de côtes. Un accueil chaleureux, et parfois fastueux, pour cet ambassadeur du pavillon français venu mettre en valeur l'importance nouvelle que le Maroc veut donner à son ouverture maritime.
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Le Belem est entré dans le port de Tanger le 9 mai à 16h comme le prévoyait son ETA, après une traversée de près de 700 miles dans des conditions de vent contrastées. 48h de fort vent arrière au départ ont permis de joindre les Baléares en à peine plus de 48h et de réaliser un agréable mouillage. Puis 2 jours de calme plat ont contraint Michel Pery, contre nature, à « manger les chevaux ». A l'approche de Tanger, une belle bourrasque de vent d'Est a permis d'épuiser définitivement les stagiaires à l'approche du port avec 3 virements de bord â enfin ! â suivis d'un accostage en douceur. Le soir, une bonne partie d'entre eux se sont retrouvés dans un restaurant typique de la médina, découvrant le dépaysement extraordinaire que procure Tanger à une demi-encablure du continent européen.
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Au pied de la kasbah
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Dès le navire accosté Michel Pery avait passé le commandement à Yann Cariou qui l'accompagnait depuis Sète. L'escale de Rabat pouvait commencer !
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Pourquoi avoir choisi d'inscrire au programme du Belem une escale à Rabat alors que bien peu de gens la situent au bord de la mer et a fortiori savent qu'elle peut s'enorgueillir d'une longue histoire maritime ? Tout est venu de ce que la capitale du Maroc a engagé il y a quelques années un vaste programme d'aménagement de l'estuaire du Bouregreg, le fleuve qui, à son embouchure, la sépare de sa ville sœur et historiquement rivale, Salé. Un impressionnant travail d'aménagement, d'assainissement et de dragage a été réalisé depuis 2006, transformant un fleuve égout et une embouchure ensablée en véritable bras de mer bleue. Ainsi a été rouvert un accès à la mer fermé depuis près de 80 ans. Et pour les promoteurs du projet cela devait être célébré de belle manière.
L'Agence pour l'Aménagement de la Vallée du Bouregreg, maitre d'œuvre de ce très vaste chantier (plus de 6000 ha), a estimé que la venue d'un navire comme le Belem, hautement symbolique de l'histoire maritime, pourrait donner une forte résonnance à la réouverture à la mer de la capitale du Maroc. Une perspective et un partenariat que la Fondation s'est empressée d'accepter car la mission ne manquait pas de panache.
Rabat accueille le Belem
A l'amarrage du Belem et après avoir hissé le pavillon de la Marina du Bouregreg, l'équipage et les stagiaires du Belem ont pu déguster à quai du lait et des dattes comme le veut la tradition d'accueil au Maroc.
Le lendemain, mardi 12 mai, le navire a revêtu, en tout début de matinée, son grand pavois pour saluer la présence en ville du frère du Roi venu inaugurer la nouvelle tranche du programme d'aménagement de la vallée du Bouregreg. Le soir, une somptueuse réception fut organisée par l'Agence sur le navire et sous une belle tente translucide installée à proximité. De très nombreuses personnalités de haut rang y avaient été conviées, parmi elles l'Ambassadeur de France au Maroc, Jean François Thibault, et le Consul général de France à Rabat, Alain Le Seac'h que son origine nantaise prédisposait à être un fidèle soutien de cette escale du Belem. Toutes ces personnalités ont pu admirer un navire somptueusement éclairé au pied de la kasbah des Oudayas.
Le lendemain, mardi 12 mai, le navire a revêtu, en tout début de matinée, son grand pavois pour saluer la présence en ville du frère du Roi venu inaugurer la nouvelle tranche du programme d'aménagement de la vallée du Bouregreg. Le soir, une somptueuse réception fut organisée par l'Agence sur le navire et sous une belle tente translucide installée à proximité. De très nombreuses personnalités de haut rang y avaient été conviées, parmi elles l'Ambassadeur de France au Maroc, Jean François Thibault, et le Consul général de France à Rabat, Alain Le Seac'h que son origine nantaise prédisposait à être un fidèle soutien de cette escale du Belem. Toutes ces personnalités ont pu admirer un navire somptueusement éclairé au pied de la kasbah des Oudayas.
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Ce qui a frappé dans cette escale c'est d'abord le fait que le Belem s'est très naturellement inséré dans le paysage de l'estuaire du Bouregreg au pied des Oudayas comme s'il faisait partie de l'histoire de ces lieux... Les coques des traversiers du Bouregreg , multicolores comme les casquettes des écoliers visitant le Belem, faisaient un heureux contraste avec la rigueur noire et blanche du navire. Et cette visite du Belem n'a pas manqué d'entrer en résonnance avec l'orientation de plus en plus maritime du Maroc : ses grands ports en effet ont aujourd'hui remplacé, comme vecteur de développement économique et d'ouverture sur le monde, les caravanes qui ont fait, au cours des siècles passés, la richesse des grandes villes de l'intérieur du pays.
Les dernières heures ...
Les dernières heures ...
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Dimanche, après une dernière après midi de visites publiques, les 30 participants du stage n°7 purent monter à bord pour un appareillage « on time » à 19h, qui a vu le Belem, au soleil couchant, franchir la passe d'entrée du port de Rabat, au pied de la désormais familière Kasbah des Oudayas.
Et alors que le navire, en route vers Porto, s'apprêtait à affronter des vents de nord qui l'auraient bien ramené vers Rabat, chacun pouvait se dire de cette huitaine marocaine, tant à Tanger qu'à Rabat ou en mer, qu'elle ressemblait à s'y méprendre à un voyage de fiançailles.