Du 9 au 17 mai, le Belem a séjourné au Maroc réalisant ainsi un premier séjour de découverte réciproque dans ce pays aux 3000 km de côtes. Un accueil chaleureux, et parfois fastueux, pour cet ambassadeur du pavillon français venu mettre en valeur l'importance nouvelle que le Maroc veut donner à son ouverture maritime.
Tanger, première escale
Le Belem est entré dans le port de Tanger le 9 mai à 16h comme le prévoyait son ETA, après une traversée de près de 700 miles dans des conditions de vent contrastées. 48h de fort vent arrière au départ ont permis de joindre les Baléares en à peine plus de 48h et de réaliser un agréable mouillage. Puis 2 jours de calme plat ont contraint Michel Pery, contre nature, à « manger les chevaux ». A l'approche de Tanger, une belle bourrasque de vent d'Est a permis d'épuiser définitivement les stagiaires à l'approche du port avec 3 virements de bord â enfin ! â suivis d'un accostage en douceur. Le soir, une bonne partie d'entre eux se sont retrouvés dans un restaurant typique de la médina, découvrant le dépaysement extraordinaire que procure Tanger à une demi-encablure du continent européen.
Le Belem est entré dans le port de Tanger le 9 mai à 16h comme le prévoyait son ETA, après une traversée de près de 700 miles dans des conditions de vent contrastées. 48h de fort vent arrière au départ ont permis de joindre les Baléares en à peine plus de 48h et de réaliser un agréable mouillage. Puis 2 jours de calme plat ont contraint Michel Pery, contre nature, à « manger les chevaux ». A l'approche de Tanger, une belle bourrasque de vent d'Est a permis d'épuiser définitivement les stagiaires à l'approche du port avec 3 virements de bord â enfin ! â suivis d'un accostage en douceur. Le soir, une bonne partie d'entre eux se sont retrouvés dans un restaurant typique de la médina, découvrant le dépaysement extraordinaire que procure Tanger à une demi-encablure du continent européen.
Mais l'escale de Tanger ne pouvait s'éterniser car de Rabat était arrivé quelques jours auparavant « un ordre de marche » qui nous demandait d'y faire accoster le Belem en fin de journée du lundi 11 mai, soit 36h avant le planning prévu. Le stage de 36h proposé au public marocain s'est trouvé transformé en un convoyage de 22h avec une bonne dose de moteur. Cela n'a pas découragé une majorité des candidats marocains à cette grande première qu'était un stage reliant deux villes du Maroc. 30 courageux ultra-motivés, dont 2 cadets de chacune des deux marines, royale et marchande, se sont présentés à la coupée du navire dimanche soir. La nuit fut rythmée par le ronronnement des deux Fiat-Iveco qui assurent la propulsion auxiliaire du voilier mais dès les premières heures du jour le commandant put faire établir toute la toile car les vents â le fameux alizé portugais â étaient favorables. Le timing fut respecté, avec en prime une belle journée de voile.
Au pied de la kasbah
Restait à franchir la fameuse barre à l'entrée du port de Rabat : mais des années de travaux de réaménagement de l'estuaire et des mois de dragage intensif ont eu raison de cet obstacle naturel qui, météo aidant, n'en était plus un. C'est donc à l'heure que le Belem est entré dans l'estuaire du Bouregreg et a pu s'installer au quai d'honneur, au pied de la merveilleuse Kasbah des Oudayas. Avant que le protocole d'accueil ne déroule ses fastes il fallut « faire avec » des procédures administratives quelque peu improvisées, notamment un contrôle sanitaire inattendu mené par un médecin masqué et ganté venu traquer à bord des signes â inexistants â de grippe porcine... Pas plus que le chien des douanes, bien mal à l'aise dans les échelles pentues du navire, ne trouva de trace de drogue ou de substances illicites. Les stagiaires purent donc après une « certaine » attente quitter le bord tous marqués par cette brève mais enthousiasmante et nouvelle expérience de navigation comme l'ont prouvé leurs témoignages dans les heures et les jours qui ont suivi.
Dès le navire accosté Michel Pery avait passé le commandement à Yann Cariou qui l'accompagnait depuis Sète. L'escale de Rabat pouvait commencer !
Pourquoi Rabat...
Pourquoi avoir choisi d'inscrire au programme du Belem une escale à Rabat alors que bien peu de gens la situent au bord de la mer et a fortiori savent qu'elle peut s'enorgueillir d'une longue histoire maritime ? Tout est venu de ce que la capitale du Maroc a engagé il y a quelques années un vaste programme d'aménagement de l'estuaire du Bouregreg, le fleuve qui, à son embouchure, la sépare de sa ville sœur et historiquement rivale, Salé. Un impressionnant travail d'aménagement, d'assainissement et de dragage a été réalisé depuis 2006, transformant un fleuve égout et une embouchure ensablée en véritable bras de mer bleue. Ainsi a été rouvert un accès à la mer fermé depuis près de 80 ans. Et pour les promoteurs du projet cela devait être célébré de belle manière.
L'Agence pour l'Aménagement de la Vallée du Bouregreg, maitre d'œuvre de ce très vaste chantier (plus de 6000 ha), a estimé que la venue d'un navire comme le Belem, hautement symbolique de l'histoire maritime, pourrait donner une forte résonnance à la réouverture à la mer de la capitale du Maroc. Une perspective et un partenariat que la Fondation s'est empressée d'accepter car la mission ne manquait pas de panache.
Rabat accueille le Belem
A l'amarrage du Belem et après avoir hissé le pavillon de la Marina du Bouregreg, l'équipage et les stagiaires du Belem ont pu déguster à quai du lait et des dattes comme le veut la tradition d'accueil au Maroc.
Le lendemain, mardi 12 mai, le navire a revêtu, en tout début de matinée, son grand pavois pour saluer la présence en ville du frère du Roi venu inaugurer la nouvelle tranche du programme d'aménagement de la vallée du Bouregreg. Le soir, une somptueuse réception fut organisée par l'Agence sur le navire et sous une belle tente translucide installée à proximité. De très nombreuses personnalités de haut rang y avaient été conviées, parmi elles l'Ambassadeur de France au Maroc, Jean François Thibault, et le Consul général de France à Rabat, Alain Le Seac'h que son origine nantaise prédisposait à être un fidèle soutien de cette escale du Belem. Toutes ces personnalités ont pu admirer un navire somptueusement éclairé au pied de la kasbah des Oudayas.
Le lendemain, mardi 12 mai, le navire a revêtu, en tout début de matinée, son grand pavois pour saluer la présence en ville du frère du Roi venu inaugurer la nouvelle tranche du programme d'aménagement de la vallée du Bouregreg. Le soir, une somptueuse réception fut organisée par l'Agence sur le navire et sous une belle tente translucide installée à proximité. De très nombreuses personnalités de haut rang y avaient été conviées, parmi elles l'Ambassadeur de France au Maroc, Jean François Thibault, et le Consul général de France à Rabat, Alain Le Seac'h que son origine nantaise prédisposait à être un fidèle soutien de cette escale du Belem. Toutes ces personnalités ont pu admirer un navire somptueusement éclairé au pied de la kasbah des Oudayas.
Une part importante de l'escale du Belem a été consacrée à accueillir des visiteurs, tantôt personnalités du monde politique et économique, ou Français du Maroc, mais aussi un gros contingent de près de 1000 élèves des écoles françaises et marocaines de Rabat et de ses environs, rassemblés selon un programme millimétré concocté par Benoit Le Gouaziou conseiller maritime de l'Ambassade de France. Le weekend end du 16 et 17 mai le grand public a été à son tour admis à visiter le navire.
Ce qui a frappé dans cette escale c'est d'abord le fait que le Belem s'est très naturellement inséré dans le paysage de l'estuaire du Bouregreg au pied des Oudayas comme s'il faisait partie de l'histoire de ces lieux... Les coques des traversiers du Bouregreg , multicolores comme les casquettes des écoliers visitant le Belem, faisaient un heureux contraste avec la rigueur noire et blanche du navire. Et cette visite du Belem n'a pas manqué d'entrer en résonnance avec l'orientation de plus en plus maritime du Maroc : ses grands ports en effet ont aujourd'hui remplacé, comme vecteur de développement économique et d'ouverture sur le monde, les caravanes qui ont fait, au cours des siècles passés, la richesse des grandes villes de l'intérieur du pays.
Les dernières heures ...
Les dernières heures ...
Lemghari Essakl, directeur général de l'Agence du Bourergreg, avait promis de marquer fastueusement la dernière soirée de présence du Belem sur les quais de Rabat : et il a tenu parole, faisant monter en moins de 48h une fête traditionnelle avec tente berbère, musiciens... et un dromadaire un peu surpris de découvrir des festons de tente aussi haut perchés face à lui mais très à l'aise dans la fréquentation de l'équipage du Belem, et réciproquement. Une magnifique soirée qui restera dans la mémoire de tous.
Dimanche, après une dernière après midi de visites publiques, les 30 participants du stage n°7 purent monter à bord pour un appareillage « on time » à 19h, qui a vu le Belem, au soleil couchant, franchir la passe d'entrée du port de Rabat, au pied de la désormais familière Kasbah des Oudayas.
Et alors que le navire, en route vers Porto, s'apprêtait à affronter des vents de nord qui l'auraient bien ramené vers Rabat, chacun pouvait se dire de cette huitaine marocaine, tant à Tanger qu'à Rabat ou en mer, qu'elle ressemblait à s'y méprendre à un voyage de fiançailles.
Dimanche, après une dernière après midi de visites publiques, les 30 participants du stage n°7 purent monter à bord pour un appareillage « on time » à 19h, qui a vu le Belem, au soleil couchant, franchir la passe d'entrée du port de Rabat, au pied de la désormais familière Kasbah des Oudayas.
Et alors que le navire, en route vers Porto, s'apprêtait à affronter des vents de nord qui l'auraient bien ramené vers Rabat, chacun pouvait se dire de cette huitaine marocaine, tant à Tanger qu'à Rabat ou en mer, qu'elle ressemblait à s'y méprendre à un voyage de fiançailles.