Le début de la saison de navigation 2009 a vu le retour, à la barre du Belem, du Commandant Michel Pery : retenu pendant près de deux ans par son commandement à la Cie Maritime Nantaise, le « doyen » des capitaines du trois-mâts a pris un peu de temps pour...faire le point, bien sûr !
« Alors, Commandant, le Belem vous a-t-il manqué ? ».
Confronté à ce genre de question...bateau, le commandant Pery sait donner à sa réponse une tournure toute personnelle. « Cela fait quelques années que je viens régulièrement et j'ai l'impression que le Belem fait désormais partie de mon rythme biologique. Quand je reste longtemps absent, je commence à ressentir un vrai manque ». Mais si cette séparation lui a pesé â même ponctuée d'une ou deux brèves visites en ami â elle n'a pas été assez longue pour que les retrouvailles soient marquées par le constat de changements frappants. Il n'en demeure pas moins que ce genre de petite césure permet souvent de prendre un peu de recul pour passer du gros plan immédiat à la vue d'ensemble. C'est donc sur 17 années de « vie commune » avec le Belem qu'il porte son regard.
Confronté à ce genre de question...bateau, le commandant Pery sait donner à sa réponse une tournure toute personnelle. « Cela fait quelques années que je viens régulièrement et j'ai l'impression que le Belem fait désormais partie de mon rythme biologique. Quand je reste longtemps absent, je commence à ressentir un vrai manque ». Mais si cette séparation lui a pesé â même ponctuée d'une ou deux brèves visites en ami â elle n'a pas été assez longue pour que les retrouvailles soient marquées par le constat de changements frappants. Il n'en demeure pas moins que ce genre de petite césure permet souvent de prendre un peu de recul pour passer du gros plan immédiat à la vue d'ensemble. C'est donc sur 17 années de « vie commune » avec le Belem qu'il porte son regard.
Un navire toujours mieux connu
Une des évolutions les plus remarquables, à son avis, est l'accroissement considérable de la notoriété du Belem. « Non seulement tout le monde connait le Belem mais, ce qui est très important, les gens sont de plus en plus nombreux à comprendre ce qu'il représente : l'ouverture à tous, la possibilité de participer personnellement à cette aventure de découverte du patrimoine. Il y a encore du travail à faire mais il y a eu un bon chemin de parcouru, notamment grâce aux efforts de promotion, d'information, à la communication internet, dont le site et aussi les forums d'internautes qui constituent parfois la petite pichenette pour faire d'un candidat potentiel, d'un curieux, un stagiaire... ». Ce même stagiaire découvrira alors la navigabilité et le confort du Belem dus aux travaux d''entretien et de maintien qui assurent, trouve-t-il, une exploitation toujours meilleure.
Une des évolutions les plus remarquables, à son avis, est l'accroissement considérable de la notoriété du Belem. « Non seulement tout le monde connait le Belem mais, ce qui est très important, les gens sont de plus en plus nombreux à comprendre ce qu'il représente : l'ouverture à tous, la possibilité de participer personnellement à cette aventure de découverte du patrimoine. Il y a encore du travail à faire mais il y a eu un bon chemin de parcouru, notamment grâce aux efforts de promotion, d'information, à la communication internet, dont le site et aussi les forums d'internautes qui constituent parfois la petite pichenette pour faire d'un candidat potentiel, d'un curieux, un stagiaire... ». Ce même stagiaire découvrira alors la navigabilité et le confort du Belem dus aux travaux d''entretien et de maintien qui assurent, trouve-t-il, une exploitation toujours meilleure.
Le Belem, figure tutélaire
Le Commandant Pery remarque également avec satisfaction le respect dont le Belem jouit aujourd'hui dans le monde de la mer. « Parmi les pilotes, dans les capitaineries de port, le Belem est accueilli comme un navire professionnel parce que tout le monde sait maintenant qu'il est armé par la Marine marchande ».
Ses 113 années d'existence ont aussi fait du Belem « une sorte de figure tutélaire, de grand ancien du patrimoine maritime. Cependant, le propre d'une figure tutélaire est d'être un peu inaccessible ; or, si le Belem a toute sa place dans des événements prestigieux comme l'Armada de Rouen, il a aussi sa place dans des rassemblements plus modestes, auprès de groupes, d'associations qui se battent, qui bricolent pour préserver des pans du patrimoine maritime et qui sont le finalement terreau ».
Le Commandant Pery remarque également avec satisfaction le respect dont le Belem jouit aujourd'hui dans le monde de la mer. « Parmi les pilotes, dans les capitaineries de port, le Belem est accueilli comme un navire professionnel parce que tout le monde sait maintenant qu'il est armé par la Marine marchande ».
Ses 113 années d'existence ont aussi fait du Belem « une sorte de figure tutélaire, de grand ancien du patrimoine maritime. Cependant, le propre d'une figure tutélaire est d'être un peu inaccessible ; or, si le Belem a toute sa place dans des événements prestigieux comme l'Armada de Rouen, il a aussi sa place dans des rassemblements plus modestes, auprès de groupes, d'associations qui se battent, qui bricolent pour préserver des pans du patrimoine maritime et qui sont le finalement terreau ».
Le plaisir de transmettre
« Ceux qui se battent, qui bricolent », il y en avait aussi parmi les membres d'équipage que Michel Pery a connus dans ses débuts à bord du Belem. C'étaient ceux qu'il appelle « les pionniers », qui avaient participé à la restauration du trois-mâts lorsqu'il était amarré au pied de la Tour Eiffel à Paris. On était encore, dit-il « dans un esprit de bénévolat, dans un sentiment d'appartenance, dont j'ai particulièrement profité ». Cette période est aujourd'hui révolue mais la passion demeure même si elle s'exprime différemment, dans le plaisir de transmettre, par exemple, qui est celui du capitaine comme des membres d'équipage. Dans le plaisir, aussi, d'accueillir une population de stagiaires plus éclectique dans ses motivations, de voir l'appréhension de l'inconnu se transformer en plaisir de découvrir, d'apprendre et de partager.
« Ceux qui se battent, qui bricolent », il y en avait aussi parmi les membres d'équipage que Michel Pery a connus dans ses débuts à bord du Belem. C'étaient ceux qu'il appelle « les pionniers », qui avaient participé à la restauration du trois-mâts lorsqu'il était amarré au pied de la Tour Eiffel à Paris. On était encore, dit-il « dans un esprit de bénévolat, dans un sentiment d'appartenance, dont j'ai particulièrement profité ». Cette période est aujourd'hui révolue mais la passion demeure même si elle s'exprime différemment, dans le plaisir de transmettre, par exemple, qui est celui du capitaine comme des membres d'équipage. Dans le plaisir, aussi, d'accueillir une population de stagiaires plus éclectique dans ses motivations, de voir l'appréhension de l'inconnu se transformer en plaisir de découvrir, d'apprendre et de partager.
Le patrimoine, condition du progrès
Défenseur vigoureux du patrimoine, Michel Pery est profondément convaincu que le Belem doit être préservé et défendu justement en tant que représentant, unique en son genre, de ce patrimoine maritime. Pas par passéisme, au contraire. Respecter le patrimoine, pour lui, c'est comprendre l'intelligence et l'ingéniosité de ceux qui ont œuvré avant nous, accepter et préserver ce legs qu'ils nous font comme étant la condition même du progrès. C'est cette démarche qui motive sa propre implication dans l'association Itsas Begia â « L'œil de la mer » â qui promeut et défend le riche patrimoine maritime du pays basque. « C'est d'autant plus agréable et significatif de vous parler de tout cela, conclut-il, que le Belem navigue en ce moment sous voile ! ». Alors, bon vent, Commandant, pour vous comme pour le Belem...
Défenseur vigoureux du patrimoine, Michel Pery est profondément convaincu que le Belem doit être préservé et défendu justement en tant que représentant, unique en son genre, de ce patrimoine maritime. Pas par passéisme, au contraire. Respecter le patrimoine, pour lui, c'est comprendre l'intelligence et l'ingéniosité de ceux qui ont œuvré avant nous, accepter et préserver ce legs qu'ils nous font comme étant la condition même du progrès. C'est cette démarche qui motive sa propre implication dans l'association Itsas Begia â « L'œil de la mer » â qui promeut et défend le riche patrimoine maritime du pays basque. « C'est d'autant plus agréable et significatif de vous parler de tout cela, conclut-il, que le Belem navigue en ce moment sous voile ! ». Alors, bon vent, Commandant, pour vous comme pour le Belem...