Matthieu vient nous chercher pour que nous assistions au passage de la ligne d’arrivée. Réunis sur le gaillard, nous attendons le signal et poussons un cri de joie à l’unisson au franchissement de la ligne, l’émotion est forte. Nous l’avons fait ! Une fois la manœuvre terminée, nous retournons profiter de l’heure de sommeil restante avant le petit déjeuner , car comme le disent si bien nos marins préférés « sur un bateau, tout repos est bon à prendre ».
A 8h30 nous sommes tous sur le pont et nous ne lâchons rien car il faut maintenant carguer les voiles pour terminer le trajet au moteur jusqu’à notre quai d’accostage, avant de vaquer à nos postes de propreté, c’est l’occasion quotidienne de soigner ce navire qui nous tient tant à cœur.
12H30 : le port de Cadix est en vue et nous entamons notre chorégraphie désormais rituelle afin de saluer les spectateurs qui nous accueillent.
13H00 : le bateau accoste, les retrouvailles avec les membres du comité des gazelles qui nous encouragent depuis le début de notre aventure sont émouvantes. Le commandant en profite pour nous remercier de notre engagement au nom de tout son équipage et nous en avons autant pour eux .
14h00 : Il y a fort à faire pour préparer le bateau à l’accostage en attendant l’autorisation de débarquer. Le port de Cadix est paré de majestueux navires de nationalités diverses, tous plus beaux les uns que les autres et nous avons hâte de les visiter, de les comparer ! Nous attendons avec impatience l’autorisation de fouler la terre ferme… Et pourtant… Quand le signal nous est donné, aucun empressement, aucun mouvement. Peut-être un début de nostalgie ? C’est que nous réalisons que notre aventure touche à sa fin, que nous ne serons bientôt plus lovés dans notre cocon à voile, qui je crois, a touché notre cœur à vie.
A ce moment nous ne le savons pas encore , mais nos trois jours à quai nous réserves encore beaucoup d’émotions...
Ludmilla