A 32 ans, Lucile Erbs rentre tout juste de Nouvelle Zélande, partie écrire son premier roman : l'histoire d'un chasseur de trésor qui cherche les conditions de sa propre liberté. Elle a suivi des études d’art appliqué bilingue et travaille en tant qu’indépendante dans le secteur de l’intelligence collective et de l’innovation. Elle construit des projections dans des imaginaires pour essayer d’attendre le monde d’après dans des futurs souhaitables. Elle écrit depuis longtemps. Elle a même suivi un atelier d’écriture il y a quelques années pour se dégager une plage dans son agenda et explorer différents registres d’écriture. C’est la première fois qu’elle participe à un concours de nouvelles : un exercice difficile car très contraint ; Il faut être percutant très vite. Elle a écrit deux nouvelles et n’a présenté que la 2nde au concours, plus originale, plus marquante. Elle ne cherche pas à écrire des choses lisses. « Si cela gratte, c’est que je touche à quelque chose » confie-t-elle. Et en effet, La fille de l’air peut déranger. Lucile n’est pas elle-même marin mais s’intéresse à l’univers du Belem pour son coté historique, la transmission des savoirs, le respect des traditions, du temps, de l’océan. La fille de l’air s’échappe. Elle porte en elle l’idée du souffle.