Agréablement surpris par la qualité des 143 pages écrites par les 57 participants au concours d’écriture lancé par la Fondation Belem en avril 2020, Yann Queffélec a désigné les lauréats suivants :
Grand lauréat : Lucile Erbs pour sa nouvelle La fille de l’air.
Accessit* : Coraline Bouyer pour sa nouvelle Les gardiens du Cap Horn.
Meilleur poème : Benjamin Decoin, alias Ferdinand Doisnel pour son poème A la longue route.
Le Belem est une véritable source d’inspiration. Il permet de voyager avec les mots, alors même que le trois-mâts ne peut naviguer en raison de la pandémie actuelle. "Naviguer avec de la distanciation sociale n’aurait pas de sens", confie Yann Queffélec. "C’est le contraire du Belem".
Il a longuement hésité entre Les gardiens du Cap Horn de Coraline Bouyer et La fille de l’air de Lucile Erbs. Il a finalement désigné La fille de l’air comme meilleure nouvelle. Cette nouvelle est vraiment actuelle, profonde, comme la mer. Elle décrit le choix d’une femme de retourner à l’ordre naturel du monde. Il n’y pas de tristesse. La mer est une solution au caractère éphémère de la vie. Yann Queffélec a souhaité également récompenser le meilleur poème et a désigné Benjamin Decoin, alias Ferdinand Doisnel lauréat pour son poème A la longue route où le Belem prend la parole et entonne un refrain « Je suis un vieux navire ». C’est ce refrain qui a particulièrement plu à Yann Queffélec : Une leçon de jeunesse et de continuité, un note d’espoir confie-t-il.
*Accessit : distinction réservée à ceux qui, à défaut d'etre premier, en sont proche.