Le samedi 29 juillet 2023 à 10 heures, le trois-mâts Belem quitte le quai de Funchal avec le pilote à bord. 3 coups de sifflet saluent notre port d’accueil. Le navire fait route au Sud-Est au moteur pour s’échapper rapidement du dévent de l’île. A 15 heures, pour saluer une dernière fois les Ilhas Desertas, on établit toutes les voiles.

Dimanche 30 juillet, la nuit fut paisible sous voiles. Après avoir effectué le poste de propreté du matin, les stagiaires se lancent dans l’ascension de la mâture. En fin d’après-midi, nous sommes en vue des îles Salvagems. Deux rochers perdus au milieu de l’océan presque à mi-chemin entre Madère et les Canaries. Après s’être glissé entre les deux, on brasse en pointe et on lofe pour mettre le cap vers Lanzarote et Fuerteventura. La nuit le vent se renforce progressivement, Perroquets et Cacatois (petites voiles carrées se trouvant au dessus du perroquet) sont cargués. 

Lundi 31 juillet, toujours sous voiles au matin, les stagiaires profitent de la vue plongeante sur l’avant du navire depuis le Beaupré. L’après-midi sera consacrée à l'histoire du Belem. En fin d’après-midi nous arrivons proche des îles Canaries. Mais avec le ciel voilé et la visibilité réduite, les îles de Lanzarote et de Fuerteventura jouent à cache-cache. Nous nous engageons dans le passage « Etrecho de la Bocayna » entre les deux îles en début de nuit étoilée. Le dévent des îles nous oblige à relancer les moteurs pour aller chercher du vent plus loin.

Mardi 1^er août, les voiles retrouvent leurs places et les moteurs, leur repos. Vers 9 heures après un virement lof pour lof nous faisons cap à l’ouest. Au fur et à mesure de la journée, le vent fraîchit et les visages s’illuminent. Le spectacle de la mer et du vent enchante toujours autant. L’apothéose arrivera juste avant le traditionnel pot du Commandant qui marque la fin du stage. Des invités surprises, une trentaine de dauphins, nous ont offert un spectacle aquatique amusant, de sauts et cabrioles dans les vagues autour du navire.

Le Belem rejoindra ensuite un point de mouillage au sud de Gran Canaria pour passer une nuit paisible dans le dévent de l’île.

Lundi 2 août dès 7 heures, le mouillage est relevé et les moteurs démarrés car le vent qui s’engouffre et se renforce entre les îles ne nous permet pas de rejoindre Las Palmas sous voiles. A 15 heures, le pilote est embarqué et à 16 heures les amarres sont tournées. Fin de l’aventure !

Votre commandant, Mathieu Combot