"C’est sous la pluie et le vent que le Belem appareille pour le 18ème stage de la saison le 26 juillet 2022. Les aussières sont larguées et virées à bord et le navire sort du port après une belle manœuvre effectuée par le commandant son second. Les premières heures sur le pont sont dédiées à la ronde des cabillauds : une première approche du gréement et de son maniement. La voilure est établie en début d’après-midi et le Belem suit sa route sous grand foc, les huniers fixes et volants.
Le matin suivant, après le poste de propreté, ce sont les perroquets, cacatois et les basses voiles qui sont établis. Nous sommes maintenant en approche du Lysefjord, un brasseyage des vergues régulier est de mise pour suivre les fjords, tantôt carré tantôt travers, bâbord ou tribord amure. Après une visite au fond du fjord nous rejoignons la baie de Bergevig pour y passer la nuit à l’ancre. Patrice et Sergio nous emmènent dans la mâture admirer le paysage depuis les vergues de misaine et de grand-voile.
Jeudi matin, vous embarquez sur les deux semi-rigide du bord pour entamer une expédition pédestre sur les montagnes du fjord, une occasion rare d’admirer notre cher trois-mâts de surplomb. Vous revenez à bord pour le déjeuner et nous remontons l’ancre après manger pour 4 heures de navigation au moteur entre les fjords. Le Belem mouille l’ancre en baie d’Isefjorden et vous profitez d’une soirée en ville, comme cendrillon, dernière navette retour minuit.
Vendredi, c’est vers une autre île que nous nous dirigeons : Utsira, dépose-minute et récupération de notre équipe de stagiaires de l’autre côté. Ensuite, départ vers le dernier mouillage de notre périple : Akrehamn, hors des fjords, plage et restaurants à proximité. Puis, il faut rentrer à Bergen. La mer forcit dans la nuit, nous remontons la côte norvégienne au large des fjords, au portant jusqu’au petit matin, avant de retourner dans des eaux plus calmes et redescendre vers notre port de relâche. La météo est plus clémente à notre arrivée, nous débarquons sur le quai Bryggen à quelques centaines de mètres de notre point de départ.
Merci à tous pour votre enthousiasme à bientôt sur les ponts de Belem !"
Commandant Aymeric Gibet, capitaine du trois-mâts Belem